La Géorgie : aspects stratégiques, militaires et diplomatique à partir de 2008   Propos Introductifs  p.  15  / 219  d’une région stratégique, son avenir est peut-être sombre, mais ce statut peut tout aussi bien lui accorder de brillantes perspectives. Dans cette optique, quelles sont les cartes encore aux  mains des Géorgiens ? Les aspects de la Géorgie d’après 2008 laissent-ils deviner un pays exsangue ou une contrée pleine de ressources ?  A l’heure du bilan, la Géorgie ne fait pas triste figure : ses infrastructures sont loin d’être obsolètes et la guerre de 2008 a permis de les moderniser ; la mise aux normes du commerce international de ses structures économiques lui permet de s’éloigner de Moscou tout en étant également producteur. Sa cause territoriale n’est pas perdue, au vu du poids américain dans les relations internationales, et surtout au vu de l’immense enjeu énergétique  qui se dessine dans le Caucase. Car le  droit des peuples à disposer d’eux-mêmes  a fait long  feu face aux ressources de la Caspienne : tirer profit de sa situation en se positionnant soit  comme carrefour, soit comme limes entre deux mondes est tout l’enjeu futur de la Géorgie  d’après-guerre. Encore faut-il que les dirigeants occidentaux s’accordent sur le possible avenir  de la Géorgie dans l’OTAN ou l’Union Européenne.
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